Hier était prévue la visite de mes parents. (je mets mes commentaires intérieurs entre * )
Je remets les événements dans leur contexte...
Nous avons appelé nos familles respectives pour annoncer la naissance d'Elià le jeudi (il est né le mercredi matin). Lorsque j'ai parlé à ma mère, elle n'était vraissemblablement pas contente ("j'aurais bien aimé que tu m'appelles hier") et, à part m'interroger comme si j'étais fautive et que je devais me justifier ("... et maintenant, j'aimerais que tu me parles de la réaction de Nino" -mdr- ), elle n'a pas exprimé beaucoup de joie... Je m'en fous, moi, de la joie, j'en ai à revendre !
L'autre point qui a semblé de pas lui convenir, c'est notre souhait, correspondant à un besoin, de rester tranquillement dans notre cocon pendant plusieurs jours... ( * c'est étrange, parce que ma mère est la seule personne de tout notre entourage à trouver quelque chose à y redire, puis à essayer de "forcer la porte" - au second degré bien sûr ! * )
Bref, après plusieurs appels téléphoniques et mails où je donne régulièrement des nouvelles, nous plannifions une rencontre hier. Je dois préciser que mes parents étaient à la mer depuis plusieurs jours...
Hier donc, à l'heure dite (19h, pour pouvoir Elià mais aussi Nino) sonnette et ma mère entre. Elle est seule. Je questionne, mon père est à Toulouse, il ne viendra pas.
Elle m'a porté un cadeau pour mon anniversaire : une trousse de toilette pas emballée, qu'elle me donne directement, ainsi que deux plats qu'elle a cuisinés et congelés suite à sa demande "qu'est ce que je peux faire pour t'aider ? ", j'avais répondu "rien, à part peut être cuisiner pour les jours où nous manquerons d'organisation..."
Elià est dans l'écharpe, il dort ; on vient de rentrer de la pharmacie. Nino et Stéphane ne sont pas encore rentrés.
Elle me dit "voyons, je veux le voir, ce bébé..." je lui dis donc qu'il dort et qu'elle le verra dans un instant, quand il se réveillera. Elle insiste et approche sa main du bord de l'écharpe... Elle attendra, puisque je me recule... ( * dire qu'elle nous a 1000 fois raconté comment elle n'avait pas supporté que sa belle mère - Mamie Rose - ait voulu réveiller ma soeur ou moi (je ne sais plus) dans le même genre de circonstance... ! *)
Nous nous asseyons. J'avoue que je ne suis pas locace... je n'ai rien à dire, alors je me tais ! et je réponds à ses questions concernant Elià, l'accouchement, les sages femmes, Nino, etc... J'ai l'impression de me retrouver trois ans avant : les questions n'ont pas changé ou presque depuis Nino...
Bien sûr, un petit commentaire sur mon physique : "Tu n'es pas bien épaisse..." ( * je n'ai jamais été bien épaisse * ) puis ""Tu as retrouvé ta forme... ? " ( * je n'avais pas perdu "ma forme" * ) et plus tard "Tu arrives à te nourir correctement ?" ( * elle a toujours été très portée sur le physique, je n'ai pas encore compris pourquoi ; les uns sont trop gros, les autres trop maigres... ! * )
Elià se réveille ; il n'a pas le temps d'ouvrir un oeuil que ma mère lui parle, commente toutes ses mimiques, ses expressions, son visage... J'essaie de le préserver pour lui laisser le temps d'émerger ( * ça non plus, ça n'a pas changé depuis 3 ans, pourtant on en a parlé ! * )
Il tète. Ensuite, comme souvent, il s'agite un peu (pipi ? caca ? rot le plus souvent). Ma mère interprète à son attention ( * bien sûr : à la mienne ! * ) "c'est parce que tu n'as pas l'habitude d'avoir des visiteurs, ça t'agace ? "
Je passe vite... tout pourrait être raconté tellement le tableau est "clinique" !
beaucoup de comparaisons entre Nino et Elià, malgré mon "il ressemble à Elià"...
Nino et Stéphane arrivent. Heureusement : on commençait à s'embéter ! Nino est content de vior sa grand-mère, son frère, moi. Il nous dit bonjour avec une bise et parle un peu, avant d'ouvrir le cadeau que ma mère lui a porté. Il ouvre aussi celui d'Elià et le lui donne. Je vois bien qu'il est observé ! ! Et il est super... Il joue avec son papa, tout content. ( * Non, non, il n'est pas "jaloux" C'est quoi, la jalousie ? ... * )
Elle prend des photos, décidant que le flash ne gène pas Elià, je n'en suis pas si sûre : il sursaute à chaque photo.
Elle me dit qu'elle reviendra la semaine prochaine, pour nous porter d'autres plats cuisinés. Je lui indique que nous ne sommes pas pressés...
Puis me demande "je peux le prendre, ou tu ne le donne pas encore ?" ( * là aussi, c'est la seule personne de tout notre entourage à essayer de "forcer la porte" * ) Il me semble qu'Elià est bien tranquille, je n'ai pas envie de rompre son moment de bien être... ce sera pour une prochaine fois !
Elle repart, nous sommes toujours en famille (nous quatre, je veux dire), dans NOTRE énergie.
Bizarre d'avoir des parents avec qui on a rien à dire, je ne partage aucune affinité, c'est maintenant ni "en +" ni "en -", c'est du rien...
S'ils n'étaient pas mes parents, je ne les fréquenterais sans doute pas.