7 novembre 2009
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17:34
Le groupe de co écoute de Limoges a fait venir la référente nationale : Dana Power. Il s'agit d'une journée de présentation et d'introduction à la coécoute, pendant laquelle Dana nous a présenté la coécoute - quelques personnes présentes ne connaissaient pas du tout ou presque - puis nous avons pratiqué devant le groupe et aussi en "mini" : deux par deux.
J'ai ... TOUT apprécié.
La présentation théorique était très intéressante, très dynamique. Voici quelques éléments.
Le postulat de la coécoute est que tous les êtres humains, chaque personne, est intelligente, aimante, puissante et joyeuse. Pourtant, autour de nous (et nous mêmes parfois), nous constatons que certains ne font pas preuve d'intelligence, d'autres (ou les mêmes) sont peu enclin à aimer leurs pairs, beaucoup sont tristes et parfois se sentent impuissants, dépassés. Pourquoi ?
Un autre postulat, et celui sur lequel repose le principe du processus, est que chaque oppression vécue et non exprimée est intégrée par l'individu de façon inadéquate.
Par exemple : lorsqu'un enfant est à l'école et l'instituteur lui demande "combien font 7 + 4 ?" ; si l'enfant est un peu lent à répondre, ou impressionné par les regards posés sur lui, ou qu'il ne connait pas la réponse, tout simplement, il va bafouiller, sangloter ou répondre "faux" et surtout se sentir mal.Les réactions de l'adulte et des enfants vont entrainer des émotions vives que l'enfant ne pourra pas exprimer (ce n'est pas le lieu, ni le moment, le plus souvent)
Aussi, dans son cerveau, l'émotion (je me sens triste, ou en colère qu'on m'ait crié dessus, ...) va se méler à ses sensations corporelles (ma gorge se noue, mes épaules se recroquevillent, mes quadriceps se contractent, ... j'ai chaud, j'ai froid, ...) et à ses pensées (je devrais le savoir, je me sens nul, ou je me sens honteux qu'on se soit moqué de moi) pour être emmagasiné en bloc, comme une pelote de laine emmélée.
Lorsque la situtation ou une situation similaire ou ressemblante se présentera, le cerveau de l'enfant ne pourra que lui "reservir" cette pelote et il y a de fortes chances qu'il bafouille de nouveau, qu'il se sente mal de nouveau, qu'il ne trouve pas la réponse attendue même s'il la connait très bien... C'est parce qu'il est "restimulé".
Je prends l'exemple d'une situation d'école, mais les oppressions sont partout : à l'école, à la crèche, au travail, dans les salles de sport, de musique, d'art parfois, au service militaire, à la poste, dans les maisons de retraite, dans les institutions sociales, éducatives, judiciaires, ... PARTOUT.
La réévaluation par la coécoute permet de prendre la pelote, tirer le fil de laine, libérer les trop pleins, et classer cette fois l'événement dans des cases distinctes : celle des émotions, celle des sensations corporelles, celles des idées, ... et ainsi, lorsque une situation similaire se présentera, l'individu pourra l'analyser et y répondre en utilisant toute son intelligence, toute son empathie, sa créativité, sa joie et sa puissance. Donc de façon adéquate, totalement adaptée à l'environnement.
Le processus est simplement celui ci : la décharge permet la réévaluation.
Dana nous a parlé de la vivance des personnes qui déchargent régulièrement, qui restent donc pleine de vie, de Joie, d'intelligence, de plaisir à rencontrer autrui...
J'ai pensé à mes grands-mères : l'une qui pluerait, riait, se mettait dans tous ses états et a vécu en pleine vie (elle allait au concert de Johnny Hallyday quelques semaines avant de s'éteindre à 90 ans), l'autre répète à longeur de journées ""que veux tu faire", "c'est comme ça", "que veux tu" et me semble déjà éteinte depuis ... longtemps...
J'ai envie d'être dans la vie !!!
Ensuite, les séances de coécoute m'ont été très instructives aussi... Les décharges sont variées : pleurs, colères, cris, tremblements, sueurs, rires, fourires, ...
Comment ? C'est simple...
L'écoutant garde en tête que la personne qui lui parle est intelligente, joyeuse, puissante et aimante. Il sait que l'écouté trouvera lui même et en lui même les solutions à ses difficultés. Il sait qu'il est là pour et seulement pour l'aider à décharger. Si l'écouté s'éloigne, il lui permettra de revenir à ce qui l'aide à décharger. L'écoutant ne juge pas.
Les contradictions favorisent la décharge. Le contact visuel et le fait de se tenir les mains est en soi une première contradiction. L'écoutant apportera des contraditions à la parole de l'écouté.
Exemple : "je me sens mal, je n'arrive à rien dans mon travail, mes collègues pensent sans doute que je suis un crétin" l'écoutant pourra dire "tu es une bonne personne, tu fais ce qu'il faut pour y arriver". Cela pourra entrainer une prise de conscience puis des pleurs ou des rires, et donc de toute façon de la décharge.
L'écouté garde en tête que l'écoutant lui est précieux, c'est un trésor d'être écouté. Il sait que les solutions à ses difficultés sont en lui et il doit se prendre en charge, il est responsable de lui même et de sa séance. Il devra demander la permission d'autrui s'il a besoin de décharger en dehors d'une séance de co écoute et ne déchargera que de façon adaptée à la situation : en séance, autant qu'il le souhaite ; en dehors des séances, selon les codes sociaux.
Pour moi... Je finis ce billet longtemps après l'avoir commencé (et encore, j'aurais tant de choses à dire... , mais je complèterai peut être) et j'en profite pour dire combien les séances hebdomadaires de co écoute m'ont apporté, m'ont permis de me sentir bien plus proche de mes émotions, de les sentir mieux, de les gérer mieux. De n'être plus débordée par elles mais d'en faire du sel dans ma vie.
La coécoute a des effets certains sur mes relations avec Stéphane, avec les enfants, avec mes amis, avec les conducteurs énervés ou la commerçante malpolie, ...
La réévaluation pour la coécoute, c'est de l'hygiène émotionnelle... Vous viendrait il à l'esprit de ne pas vous laver ? De ne plus bouger de votre canapé (bon, trop facile, la perche !!!) ou de ne plus rien penser ? Vivons nos émtions ! (elles vivent de toute façon)
Encore une fois ce lien : http://www.rc.org/publications/translations/french/frenchhowto.html
Allez y, lisez, et dites moi si vous avec envie de commencer. Dès janvier notre groupe fera des petits. Il y a des groupes un peu partout en France et dans le Monde. (L'ai dit ? il s'agit d'un mouvement international dont tous les écrits sont publics, visibles par tous)
Dernière nouvelle (pour moi) : le réel est bon.
J'ai ... TOUT apprécié.
La présentation théorique était très intéressante, très dynamique. Voici quelques éléments.
Le postulat de la coécoute est que tous les êtres humains, chaque personne, est intelligente, aimante, puissante et joyeuse. Pourtant, autour de nous (et nous mêmes parfois), nous constatons que certains ne font pas preuve d'intelligence, d'autres (ou les mêmes) sont peu enclin à aimer leurs pairs, beaucoup sont tristes et parfois se sentent impuissants, dépassés. Pourquoi ?
Un autre postulat, et celui sur lequel repose le principe du processus, est que chaque oppression vécue et non exprimée est intégrée par l'individu de façon inadéquate.
Par exemple : lorsqu'un enfant est à l'école et l'instituteur lui demande "combien font 7 + 4 ?" ; si l'enfant est un peu lent à répondre, ou impressionné par les regards posés sur lui, ou qu'il ne connait pas la réponse, tout simplement, il va bafouiller, sangloter ou répondre "faux" et surtout se sentir mal.Les réactions de l'adulte et des enfants vont entrainer des émotions vives que l'enfant ne pourra pas exprimer (ce n'est pas le lieu, ni le moment, le plus souvent)
Aussi, dans son cerveau, l'émotion (je me sens triste, ou en colère qu'on m'ait crié dessus, ...) va se méler à ses sensations corporelles (ma gorge se noue, mes épaules se recroquevillent, mes quadriceps se contractent, ... j'ai chaud, j'ai froid, ...) et à ses pensées (je devrais le savoir, je me sens nul, ou je me sens honteux qu'on se soit moqué de moi) pour être emmagasiné en bloc, comme une pelote de laine emmélée.
Lorsque la situtation ou une situation similaire ou ressemblante se présentera, le cerveau de l'enfant ne pourra que lui "reservir" cette pelote et il y a de fortes chances qu'il bafouille de nouveau, qu'il se sente mal de nouveau, qu'il ne trouve pas la réponse attendue même s'il la connait très bien... C'est parce qu'il est "restimulé".
Je prends l'exemple d'une situation d'école, mais les oppressions sont partout : à l'école, à la crèche, au travail, dans les salles de sport, de musique, d'art parfois, au service militaire, à la poste, dans les maisons de retraite, dans les institutions sociales, éducatives, judiciaires, ... PARTOUT.
La réévaluation par la coécoute permet de prendre la pelote, tirer le fil de laine, libérer les trop pleins, et classer cette fois l'événement dans des cases distinctes : celle des émotions, celle des sensations corporelles, celles des idées, ... et ainsi, lorsque une situation similaire se présentera, l'individu pourra l'analyser et y répondre en utilisant toute son intelligence, toute son empathie, sa créativité, sa joie et sa puissance. Donc de façon adéquate, totalement adaptée à l'environnement.
Le processus est simplement celui ci : la décharge permet la réévaluation.
Dana nous a parlé de la vivance des personnes qui déchargent régulièrement, qui restent donc pleine de vie, de Joie, d'intelligence, de plaisir à rencontrer autrui...
J'ai pensé à mes grands-mères : l'une qui pluerait, riait, se mettait dans tous ses états et a vécu en pleine vie (elle allait au concert de Johnny Hallyday quelques semaines avant de s'éteindre à 90 ans), l'autre répète à longeur de journées ""que veux tu faire", "c'est comme ça", "que veux tu" et me semble déjà éteinte depuis ... longtemps...
J'ai envie d'être dans la vie !!!
Ensuite, les séances de coécoute m'ont été très instructives aussi... Les décharges sont variées : pleurs, colères, cris, tremblements, sueurs, rires, fourires, ...
Comment ? C'est simple...
L'écoutant garde en tête que la personne qui lui parle est intelligente, joyeuse, puissante et aimante. Il sait que l'écouté trouvera lui même et en lui même les solutions à ses difficultés. Il sait qu'il est là pour et seulement pour l'aider à décharger. Si l'écouté s'éloigne, il lui permettra de revenir à ce qui l'aide à décharger. L'écoutant ne juge pas.
Les contradictions favorisent la décharge. Le contact visuel et le fait de se tenir les mains est en soi une première contradiction. L'écoutant apportera des contraditions à la parole de l'écouté.
Exemple : "je me sens mal, je n'arrive à rien dans mon travail, mes collègues pensent sans doute que je suis un crétin" l'écoutant pourra dire "tu es une bonne personne, tu fais ce qu'il faut pour y arriver". Cela pourra entrainer une prise de conscience puis des pleurs ou des rires, et donc de toute façon de la décharge.
L'écouté garde en tête que l'écoutant lui est précieux, c'est un trésor d'être écouté. Il sait que les solutions à ses difficultés sont en lui et il doit se prendre en charge, il est responsable de lui même et de sa séance. Il devra demander la permission d'autrui s'il a besoin de décharger en dehors d'une séance de co écoute et ne déchargera que de façon adaptée à la situation : en séance, autant qu'il le souhaite ; en dehors des séances, selon les codes sociaux.
Pour moi... Je finis ce billet longtemps après l'avoir commencé (et encore, j'aurais tant de choses à dire... , mais je complèterai peut être) et j'en profite pour dire combien les séances hebdomadaires de co écoute m'ont apporté, m'ont permis de me sentir bien plus proche de mes émotions, de les sentir mieux, de les gérer mieux. De n'être plus débordée par elles mais d'en faire du sel dans ma vie.
La coécoute a des effets certains sur mes relations avec Stéphane, avec les enfants, avec mes amis, avec les conducteurs énervés ou la commerçante malpolie, ...
La réévaluation pour la coécoute, c'est de l'hygiène émotionnelle... Vous viendrait il à l'esprit de ne pas vous laver ? De ne plus bouger de votre canapé (bon, trop facile, la perche !!!) ou de ne plus rien penser ? Vivons nos émtions ! (elles vivent de toute façon)
Encore une fois ce lien : http://www.rc.org/publications/translations/french/frenchhowto.html
Allez y, lisez, et dites moi si vous avec envie de commencer. Dès janvier notre groupe fera des petits. Il y a des groupes un peu partout en France et dans le Monde. (L'ai dit ? il s'agit d'un mouvement international dont tous les écrits sont publics, visibles par tous)
Dernière nouvelle (pour moi) : le réel est bon.
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