Celle ci concerne les jeux avec les enfants. Les jeux, c'est le média, le support ou l'outil, le prétexte quoi. Et la disponibilité, ma disponibilité.
La brutalité c'est ce sentiment d'impuissance, de grande solitude, d'être démunie totalement. Là, maintenant, mais surtout par le passé, enfant. Seule, démunie, impuissante face aux parents. Là n'est pas le sujet, où en tous cas pas maintenant. Quoi que... parce que c'est bien de ça qu'il s'agit, en fait. Dans l'ici et maintenant, ça n'a rien à voir. Et chaque jour je me sens restimulée. C'est là-bas et "hier" que j'étais seule, désemparée, démunie. C'est la petite fille intérieure qui est fragile et sans ressource. Elle resurgit encore et encore. Elle a besoin d'être écoutée, d'être entendue. Elle ne se plie pas au règles que je lui propose de s'exprimer en temps et heures, non : elle n'en fait qu'à sa tête... comme elle n'a pas pu le faire alors...
Ensuite je saisis ça et ça s'apaise. J'ai laissé un peu de place et elle se terre de nouveau (mais jusqu'à quand ?) et j'ai de nouveau envie d'essayer (alors qu'un peu avant je me sentais désespérée) ... de jouer avec les enfants, de sortir même quand il fait froid, de dire non quand ça fait non et oui quand ça fait oui...
Je n'ai pas l'intention de la faire taire encore, la petite fille en moi ; j'ai bien envie de lui donner la parole et qu'elle puisse s'exprimer haut et fort, qu'elle puisse décharger son fardeau qui la freine, qui lui pèse, qui la marque en son corps, son esprit et ses émotions. Je lui laisse la porte ouverte pour qu'elle n'ait plus peur et qu'il ne fasse plus nuit. Je l'attends...
Même si ça me remue, c'est vers du mieux...