J'étais en train de déjeuner dehors, profitant du soleil printanier bienfaisant.

J'ai senti son parfum, deux fois son parfum.
J'en ai parlé, étonnée... peut-être les violettes ?
Étrange.

J'ai appris un jour et demi plus tard que c'est à ce moment-là qu'il est mort...

Évidemment, le goût amer, les silences, la fatigue, le dégoût, la blessure, l'éclaboussure de boue... qui ne changent rien, qui changent tout...

... j'aimerais bien...

être plus présente à mes amis, leur donner des nouvelles régulièrement, trouver le temps de vous voir, de partager des moments légers, conviviaux et aussi des moments plus intenses, selon ce que la vie nous propose...

me lever tous les matins avec le sourire, avoir envie de croquer la journée avec enthousiasme, sourire aux heures...

prendre mon pied en préparant les repas, en faisant la vaisselle, en étendant le linge...

être pleinement présente lorsque je suis avec les enfants, disponible dans tout mon être, lire pleinement les histoires, répondre pleinement à leurs questions, ...

me détendre profondément, respirer intensément, dormir sereinement, sentir la légèreté de la pensée quelque soit la profondeur de la réflexion...

...

j'aimerais bien... mais je n'y arrive pas - jusqu'à aujourd'hui.

Et c'est OK. Je suis sur le chemin, je conscientise, et même là j'exprime...

Et puis il y a bien des moments de grace, de joie, et ...

"Je te dis pas les peurs, les lueurs et les flammes
Je te dis pas le sang qui fait cogner le coeur
Je te dis pas ces moments si froids et si pâles
Et son visage qui justifiait mes heures..."

- laisser jaillir ma parole (donc)
- authenticité absolue (= congruence)
- expérimentation avec conscience
- tout ce qui 'ne me fait pas non' me fait donc oui !
- (je peux me libérer de mes souvenirs douloureux passés car) dans l'instant présent, tout va bien !

Tout a commencé il y a bientôt 2 semaines par un rêve où j'allais mourir 2 ou 3 jours plus tard.
Je cherchais mon Amie Ch. pour le lui dire et je ne la trouvais pas, puis je la trouvais et elle était occupée à discuter et je ne la dérangeais pas, alors j'étais seule à le savoir, que j'allais mourir très bientôt.

Ensuite, dans la journée qui a suivi, j'ai compris que mourir me permettrait de revivre...

Et puis il y a eu l'agonie : un début de cycle crépusculaire, une chute dans la boue, un déséquilibrage énergétique important.

Et l'aube, la naissance, tout à la fois.

Aucune idée de si c'est possible ainsi, juste je décris, je constate.